Une enquête menée auprès des citoyens

Aperçu du lac de Créteil

| Crédits photographiques : Vert Latitude et Atelier Résonances


Introduction

Un Atlas des paysages, perçu comme une constante transversale, ne doit pas se réduire à une plaquette "clé en main" réservée aux initiés, à une cartographie figée des paysages du Val-de-Marne figée ; il s’agit d’un document de connaissance qui se construit autour d’une vision partagée du territoire qui détermine les ambitions (concernant le cadre de vie de chacun. etc.) et les devenirs, et qui concerne à la fois les décideurs, techniciens, habitants usagers du territoire, etc. Cette vision est une vision « instantanée », au temps ‘t’, à l’instar des Observatoires photographiques du paysage. Elle apporte un éclairage sur les usages, les appropriations, et les dynamiques qui en découlent.
S’imprégner, comprendre le regard de chacun est donc indispensable et il faut donc confronter, interroger et partager les points de vue de tous les acteurs et les citoyens.

Le Val-de-Marne, territoire urbanisé et habité, en constante mutation, supporte une croissance démographique importante et affiche une forte densité de 5 665 habitants au km² (département classé en quatrième position en Ile-de-France).

L’Ile-de-France a une densité de 1020,8 habitants au km² et il y a 105,9 habitants au km² au niveau national (données de 2019).

La perception des populations, l’attachement à certains paysages, les interrogations sur les espaces en devenir s’articulent avec le caractère propre des lieux, géographique et territorial. L’Atlas s’appuie sur la perception des populations pour élaborer une vision partagée du territoire, identifier les lieux vus et pratiqués qui font sens aujourd’hui.
Il s’agit ici de signifier, de nommer, de multiplier les regards sur les espaces traversés, utilisés et perçus, pour comprendre les relations qu’entretiennent les usagers avec le paysage pour aboutir à une complémentarité de récits.

Une enquête auprès des citoyens

Un questionnaire a été mis en ligne à l’attention des résidents et usagers du territoire du Val-de-Marne et des communes de l’Essonne associées à l’Atlas, dans le but d’appréhender les paysages vus et vécus au quotidien.

Plusieurs questions ouvertes étaient proposées pour :

  • Identifier des lieux emblématiques du paysage du Val-de-Marne et les typologies de lieux éventuellement peu connus ou de proximité qui sont appréciés. Pour ce faire, chaque contributeur devait décrire un ou deux lieux maximums, de façon à leur imposer une certaine sélectivité.
  • Comprendre les pratiques principales liées (dominantes attachées à ces lieux, selon leur typologie.
  • Connaître les types de paysages qui ont tendance à déplaire à ces usagers ; la description d’un seul lieu représentatif était requise ici.

Une question fermée sous forme de « baromètre d’appréciation » était également soumise pour recueillir la vision des répondants sur leur cadre de vie immédiat en termes de paysage.

388 habitants ont répondu, représentant de façon démographiquement équilibrée l’ensemble des communes concernées par l’Atlas des paysages.

Un contexte particulier

L’enquête a été menée en mars-avril 2020. La situation de crise sanitaire (COVID-19) a donc influencé la méthodologie initiale d’enquête, qui devait au départ être complétée par des interviews de terrain de façon à explorer plus en détail le ressenti des habitants. En revanche, le désir de paysage et de nature était vraisemblablement plus présent dans les esprits des répondants, en plein confinement.
Le questionnaire entièrement en ligne a permis de collecter un nombre de réponses un peu plus élevé que l’objectif initial, mais il a limité les possibilités d’aller chercher des publics moins spontanément intéressés par notre sujet, et n’a pas permis d’approfondir oralement l’expression des perceptions individuelles.
La démarche a cependant largement permis de relever des points de vus partagés permettant de dégager des éléments d’identités paysagères collectifs à différentes échelles. Ces éléments issus des points de vu du public ont permis de collecter des représentations du paysage du territoire qui ont contribué aux éléments de connaissance de l’Atlas, avec des dominantes de représentation qui n’auraient certainement que peu différées avec d’autres méthodes.

Première esquisse ressentie des composantes paysagères

Pour les personnes enquêtées, le Val-de-Marne se caractérise par une multiplicité de typologies de paysages à toutes les échelles :

- Les paysages constitués par le végétal : la présence du végétal est diverse et variée : boisements, parcs et squares, alignements d’arbres, végétation présente au niveau des pieds d’immeubles.
- Le relief et l’hydrographie : les lits majeurs des cours d’eau sont perçus de manières longitudinales et transversales.
- Le relief : les espaces de plaine offrent des paysages de proximité qui compensent le manque d’horizons lointain.
- Les espaces de plateau, associés à un réseau hydrographique conséquent, sont à l’origine de lieux très différents. Cette diversité apparente ressort dans les sollicitations de la population.
- Les espaces liés à l’eau, notamment le long de la Marne et les espaces boisés, plus particulièrement le bois de Vincennes (hors périmètre d’étude) et l’Arc boisé, apparaissent comme les sites les plus nommés, les plus remarqués. En parallèle, une multitude d’espaces de plus petite échelle (places, jardins, parcs, centres villes…) fréquentés plus quotidiennement par les habitants sont révélés.


| Atelier Vert Latitude et Atelier Résonances


Extrait de la carte des « lieux appréciés », triés par typologie de lieux en version interactive, venant du site umap.openstreetmap.fr


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