Unité n° 4.1 – La terrasse de Vincennes

Fiche identité

Situation géographique Constitue la limite sud du plateau de Romainville et domine la Marne sinueuse et le lit majeur de la Seine, aux portes de Paris
Communes concernées Charenton-le-Pont, Fontenay-sous-Bois, Joinville-le-Pont, Maisons-Alfort, Nogent-sur-Marne, Saint-Mandé, Saint-Maurice, Vincennes
Paysages rencontrés Château de Vincennes. Redoute de Gravelle. Bois de Vincennes.
Superficie 5.5 km de largeur, 4.5 km de longueur


Tissus mixtes le long du bois de Vincennes

| Crédits photographiques : Vert Latitude et Atelier Résonances


Histoire

Dès le milieu du 19ème siècle la ceinture agricole aux portes de Paris se métamorphose, et les anciens bourgs ruraux se transforment en faubourgs haussmanniens..

Le bois de Vincennes, reliquat de l’immense forêt de Rouvre ou de Rouvray (du latin robur : chêne), a subi des transformations successives (réserve de gibier puis forêt de chênes vont se succéder jusqu’au 17ème siècle). Les tracés rectilignes d’avenues et de ronds-points l’ouvrent au public, modifiant ainsi ses usages. Sa vocation de lieu de loisir se renforce lors de son évolution en parc paysager à l’occasion des grands travaux haussmanniens de la capitale. Cela se traduit par la plantation de nombreux arbres exotiques, la construction de pièces d’eau (lac Daumesnil notamment) et de cascades artificielles. Dans les années 1930, en complément de la ménagerie du Jardin des Plantes, s’y installe un parc animalier (qui deviendra le zoo de Vincennes). Fortement impacté par la tempête de 1999, le bois de Vincennes a depuis fait l’objet d’une campagne de replantation.

Une autre étape clé à noter sur ce territoire concerne l’exploitation de calcaire grossier à Charenton-le-Pont, qui a démarré dès le Moyen-Âge et a perduré jusqu’au 19ème siècle pour l’extraction de matériaux servant d’empierrement. Cette activité manifeste la richesse du sous-sol.


Lisière du bois de Vincennes à Charenton-le-Pont

| Crédits photographiques : Vert Latitude et Atelier Résonances


Caractéristiques paysagères

Cette unité se caractérise par une densité urbaine et Parisienne se manifestant de façon constante et se conjuguant avec une variété d’immeubles et de typologies architecturales qui s’y côtoient harmonieusement. En effet, la terrasse de Vincennes accueille la densité la plus forte du territoire de l’Atlas des paysages du Val-de-Marne, avec des typologies d’habitats collectifs homogènes et ordonnancés correspondant à un mode opératoire haussmannien.

Par ailleurs, le territoire est majoritairement occupé par le bois et par les villes de Vincennes et de Saint-Mandé, ainsi que les parties hautes et haussmanniennes de Charenton-le-Pont et Saint-Maurice.

Cette unité est également marquée par les infrastructures autoroutières (A4) et ferroviaires (RER, lignes nationales etc.).

Outre le bois de Vincennes, le tissu urbain continu ne laisse que peu de place à la nature.


Ensemble d’immeubles ordonnancés à Vincennes

| Crédits photographiques : Vert Latitude et Atelier Résonances


Enjeu « Des repères géographiques de compréhension du territoire »

2 objectifs sont associés à cet enjeu :

  • Répertorier les échappées visuelles en rebord de terrasse (espace de basculement) et les cônes de vue existants comme espaces de perception du paysage.

Exemple : réglementation des hauteurs des constructions en tirant partie du dénivelé, pentes et terrasses des coteaux.

  • Limiter les effets de coupure entre les tissus urbains et les infrastructures et créer des transitions en lien avec la Marne.

Enjeu « Un projet commun autour de la D6, de la D143 et des lisières du bois de Vincennes »

2 objectifs sont associés à cet enjeu :

  • Établir une stratégie de recomposition paysagère et urbaine pour les axes structurants N6 et D143 et exploiter leurs potentielles de requalification en lien avec les berges de la Marne.
  • Considérer et maintenir les effets de diffusion et de perméabilité du bois de Vincennes dans la ville : diversité des ambiances, protection et valorisation des espaces de lisière.

Enjeu « Un maillage vert, support de continuités douces dans les tissus urbains »

3 objectifs sont associés à cet enjeu :

  • Renforcer les liens visuels et physiques entre le bois de Vincennes et la ville, utilisé comme lieux récréatifs et de déplacements (doux / actifs), par un travail sur les espaces de transition et de médiation.

Exemple : introduction d’essences forestières dans les espaces publics, collectifs et privés attenants au bois.

  • Composer avec les dispositifs de végétation existants et favoriser les perméabilités entre les espaces publics et les espaces arborés comme valeurs fondatrices des paysages pour concilier ville et bois.
  • Identifier les dispositifs de végétation patrimoniaux en place, motifs paysagers, urbains et éléments singuliers des lieux : les alignements, les mails d’arbres qui soulignent les axes et lieux historiques, les cœurs d’îlots végétalisés qui débordent sur l’espace public, les arbres remarquables et isolés.

Enjeu « Les franges du bois de Vincennes, les rives de la Marne, composantes territoriales »

2 objectifs sont associés à cet enjeu :

  • Développer des continuités de déplacements (doux / actifs) le long de la Marne, parc linéaire en lien avec le maillage urbain et axe de découverte privilégié du paysage (confluence, ripisylves etc.).
  • Conforter la nature existante, en Pleine terre, quelques soient les tissus urbains et fonciers (privés ou publics) dans les opérations de renouvellement et de construction, comme supports de biodiversité indispensable (désimperméabilisation des sols, pleine terre pour les végétaux, îlot de fraicheur, infiltration de l’eau pluviale etc.).


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