Les paysages métropolitains

Contexte métropolitain : l’Île-de-France

La région Île-de-France affiche une structure radioconcentrique à la fois géographique et urbaine. Les paysages et leurs dynamiques s’inscrivent dans cette armature sphérique par des interrelations et des échanges rayonnants entre un centre et ses territoires alentours.

Le territoire du Val-de-Marne et les six communes de l’Essonne concernées par l’Atlas (couvrant les Établissements Publics Territoriaux Paris Est Marne & Bois, Grand Paris Sud Est Avenir et Grand Orly Seine Bièvre) s’inscrit pleinement dans cette logique d’ensemble tout en affichant des caractéristiques qui lui sont propres et qui définissent ses particularités : un territoire de transition, d’articulation entre la ville dense et les espaces ouverts, la capitale compacte et la Brie rurale.
Décrire les éléments fondamentaux, faire ressortir les multiples strates qui composent le paysage, comprendre leurs imbrications… sont autant d’étapes nécessaires pour traduire ce qui fait sens, pour exprimer ses spécificités et orienter son devenir.

Occupation du sol à l’échelle de l’Ile-de-France

Fondements territoriaux : le Val-de-Marne

Le socle géographique du Val-de-Marne est singulier : par son armature qui le qualifie et en fait son identité, il constitue une mosaïque de paysages. Les dynamiques d’urbanisation toujours à l’œuvre troublent la lisibilité des territoires, que ce soit à la grande échelle comme à la petite.
Marqué par des évolutions urbaines qui se sont accélérées au cours du dernier siècle, par une diversité de milieux naturels et urbains que tout oppose parfois et par une capacité à se réinventer pour accompagner les dynamiques métropolitaines, le Val-de-Marne forme une terre de contrastes, de juxtapositions, de confrontations.
Ainsi, le territoire de l’Atlas se caractérise par :

• sa topographie constituée de buttes, de plateaux, de coteaux et de plaines.
• sa richesse géologique importante qui a longtemps guidé l’activité humaine, perceptible dans les paysages par l’activité d’extraction,
• la présence de l’eau, avec de nombreux fleuves et cours d’eau (la Seine, la Marne, la Bièvre, le Morbras, le Réveillon), les lacs (lac de Créteil, base de loisirs de Choisy-le-Roi, parc départemental de la plage bleue à Valenton …) : la diversité des paysages qu’ont généré l’eau est ses cheminements (naturels ou artificiels) sont des révélateurs de la richesse et de l’identité paysagère,
• de multiples espaces verts et naturels (massif forestier de l’Arc boisé, coulées vertes, bases de loisirs, parcs …) : la politique de valorisation et de diversification des espaces verts conduite depuis cinq décennies par différents acteurs du territoire a permis de conserver et de développer un réseau d’espaces verts structurants,
• 1 000 hectares de surfaces agricoles réparties sur quinze communes, soit 4% de la superficie du territoire,
• des balcons, belvédères et points de vue emblématiques,
• une implantation humaine qui tire profit de la géomorphologie et des ressources en place (l’eau potable, le bois pour le gibier, les ressources alimentaires, les zones de cultures, les pâtures, la richesse du sous-sol, la disponibilité des matériaux pour la construction),
• différentes typologies urbaines : tissu urbain et bâti composé de lotissements, HBM, cités-jardins, noyaux villageois, bâtiments patrimoniaux, tissus des faubourgs, centres bourgs, cités, grands ensembles, espaces résidentiels, quartiers pavillonnaires, ZAC… plaques multifonctionnelles (Marché International de Rungis, aéroport d’Orly, cimetières) et tissus d’équipement (zones industrielles et artisanales, zones d’activités commerciales et tertiaires), emprises industrielles des bords de Seine.
• des axes de circulation historiques et un réseau de transport ferroviaire : 1 aéroport international, 5 lignes de RER, 3 lignes de métro, 1 ligne de tramway, plus de 120 lignes de bus, 55 km d’autoroutes, 420 km de routes départementales, 35 km de voies navigables, 11 ports de fret et 1 plate-forme multimodale.

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