Entité n° 3 – La vallée de la Seine
Fiche identité
Situation géographique | Cerné par le plateau de Longboyau à l’Ouest et le plateau Briard à l’Est |
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Communes concernées | Ablon-sur-Seine, Alfortville, Athis-Mons, Boissy-Saint-Léger, Bonneuil-sur-Marne, Charenton-le-Pont, Choisy-le-Roi, Créteil, Ivry-sur-Seine, Juvisy-sur-Orge, Le Kremlin Bicêtre, Limeil-Brévannes, Maisons-Alfort, Morangis, Orly, Sucy-en-Brie, Savigny-sur-Orge, Thiais, Valenton, Villejuif, Viry-Châtillon, Villeneuve-le-Roi, Villeneuve-Saint-Georges, Vitry-sur-Seine |
Paysages rencontrés | Paysages artificiels industriels et habités. Emprises ferroviaires de triage et d’aiguillage Parcs issus de l’exploitation de gravières (Parc départemental des sports à Choisy-le-Roi, lac de Créteil …) |
Superficie | 15 km de largeur, 17,5 km de longueur |
Ténement industriel à Vitry-sur-Seine
Histoire
Jusqu’au début du 19ème siècle, les activités maraîchère et nourricières (vignobles, vergers et pépinières sur Vitry-sur-Seine, cultures céréalières, pâturage, etc.) rattachées à la plaine de la Seine lui procurent un caractère très rural.
Puis, peu à peu, le réseau ferré s’accroît.
Un franchissement au-dessus de la Seine voit le jour, et la gare de triage à Choisy-le-Roi et Villeneuve-le-Roi s’implante sur la rive Est.
Deux lignes de chemin de fer sont également construites dans les années 1840 pour relier Paris à Orléans et à Lyon.
L’exploitation des sols s’industrialise, avec la création en 1906 de la Compagnie des Sablières de la Seine (dragues, élévateurs, barges, etc.).
L’habitat patronal, les cités ouvrières et les cités-jardins se développent alors.
En 1950, le relief est exploité comme élément de stratégie militaire (construction du fort d’Ivry-sur-Seine et de Charenton-le-Pont), et des hospices et hôpitaux sont créés pour soigner les Parisiens.
Dans le même temps, l’habitat s’étend sur les plaines et coteaux, et les grands ensembles apparaissent.
A partir des années 1970, les faisceaux ferrés et routiers s’intensifient. Puis, à partir des années 1980, le conseil départemental met en oeuvre une politique paysagère de reconquête végétale à l’échelle du territoire. Les sablières, gravières et autres secteurs inondables sont reconvertis en parcs de loisirs. La présence de l’arbre en ville (alignement) est confortée et, depuis récemment, un maillage plus fin (coulées vertes) se développe.
Dans les années 2000, les grandes intentions urbaines se transforment en interventions ponctuelles, faute de place. Actuellement, on assiste à une réappropriation des berges de Seine par la ville et par les habitants (exemple de l’aménagement de l’espace naturel de la Pierre-Fitte entre Choisy-le-Roi et Villeneuve-le- Roi).
Pont de Nelson Mandela à Charenton-le-Pont
Caractéristiques paysagères
La vallée de la Seine présente un profil plus urbain et industriel au nord, tandis qu’au sud la Seine est plus naturelle.
Le long des rives, les équipements industriels (industrie, artisanat, zone de stockage, darse industrielle, plateforme logistique etc.), les linéaires infrastructurels et les zones d’habitats se succèdent. En effet, à la fois des quartiers pavillonnaires de banlieue, des grands ensembles, des quartiers mixtes, mais aussi des zones artisanales, industrielles et commerciales, ainsi que des grands tènements hospitaliers et universitaires sont situés alternativement de chaque côté de la Seine. Cependant, les rives de la Seine sont encore trop difficilement accessibles et assez peu souvent visibles.
Les grands espaces ouverts dans la plaine de la Seine, héritages d’anciennes exploitations de gravières et de la mutation de zones industrielles et artisanales (ancienne darse de Choisy-le-Roi, lac de Créteil, parc de la plage bleue à Valenton…) sont des marqueurs du territoire, au même titre que les grandes emprises ferroviaires de triage et d’aiguillage, qui sont un motif de fragmentation.
Lac de Créteil
Enjeu « Axes de composition »
Des axes structurants transversaux de composition du territoire :
- La N5, la N6 et N19 des axes historiques et urbains.
- La Seine, un axe paysager.
Enjeu « Socle géographique »
Une géographie révélée, des échappées visuelles et des basculements topographiques :
- Les ouvrages d’art.
- Les coteaux et les belvédères.
Enjeu « Espaces urbains »
Des mutations, des densifications et des renouvellements de tissus urbains et du cadre de vie :
- Les espaces industriels et commerciaux le long de la Seine et des voies ferrées.
- Les tissus pavillonnaires.
- Les quartiers de collectifs.
- Les alignements d’arbres.
Enjeu « Espaces paysagers »
Des continuités vivantes supports d’usages collectifs et de nature (eau, sol, air, biodiversité) pour des pièces paysagères et agricoles actives :
- Les rives de la Seine.
- Les respirations paysagères liées à l’eau.
- La coulée verte, la Végétale.
- Le linéaire des coteaux boisés et jardinés (espaces publics, collectifs et privés).
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Livrables des entités paysagères du Val-de-Marne ainsi que les cartes et croquis des ateliers.
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