Entité n°1 - La vallée de la Bièvre

Fiche identité

Histoire

Comme l’indique son nom, cette vallée est liée à la Bièvre, cours d’eau qui prend sa source dans les Yvelines avant de se jeter dans la Seine, à Paris. Longue de 36 kilomètres, la rivière traverse 5 départements d’Île-de-France. Dans le Val-de-Marne, elle traverse Fresnes jusqu’à Gentilly, sur 8 kilomètres.

La Bièvre a bien souvent été transformée par l’Homme. Elle fut détournée dès le XII^e siècle pour irriguer les terres cultivées et alimenter les moulins à farine, puis endiguée, dédoublée, bloquée par des barrages. Enterrée depuis le début du XX^ème siècle, des travaux ont permis sa réouverture. 600 m de rivière ont été réhabilités en 2016, à l’Haÿ-les-Roses. Depuis le 14 mars 2022, la Bièvre coule à nouveau entre Arcueil et Gentilly. En outre, depuis les années 1990, les opérations de réaménagement (ZAC de centre-ville de Gentilly par exemple) s’orientent vers une remise en valeur de la Bièvre dans le but de conforter son utilité dans le cadre de vie.

Bièvre réouverte à L’Haÿ-les-Roses

Caractéristiques paysagères

Des ambiances et paysages divers composent la vallée de la Bièvre. Les coteaux, fortement urbanisés, présentent de l’habitat ancien, des maisons en pierre, ou encore des pavillons avec jardin. Le fond de la vallée, quant à lui, est dominé par de grands ensembles et des espaces ouverts.

Depuis les années 1950, l’organisation du territoire s’est faite sans tenir compte de la topographie et de ses avantages, mais plutôt en cherchant à optimiser l’espace.

Le territoire présente désormais une grande diversité d’ambiances et de paysages, ainsi qu’une mosaïque de tissus urbains et une diversité architecturale (habitat ancien, maisons en meulière, pavillons, grands ensembles).

Arcueil, parc des coteaux de la Bièvre

Enjeu « Des repères géographiques de compréhension du territoire »

4 objectifs sont associés à cet enjeu :

• S’appuyer sur les trames paysagères existantes dans la ville pour créer un maillage d’espaces publics végétalisés, support de biodiversité et d’un cadre de vie qualitatif : la Bièvre redécouverte, les coulées vertes, les parcs, les squares, les placettes, les friches.
• Renforcer la végétation arborée présente dans les espaces publics, collectifs et privés qui confère aux coteaux son aspect jardiné.
• Inventorier et protéger les dispositifs de végétations remarquables (vergers, arbres signal, etc.).
• Préserver et intégrer ce patrimoine paysager dans les réflexions d’aménagement du territoire (planifications, densifications, mutations).

Enjeu « Un projet commun autour de la Bièvre et de la D127 »

2 objectifs sont associés à cet enjeu :

• Valoriser les échappées visuelles dans le coteau (espace de basculement) et les cônes de vue existants dans la vallée comme espace de perceptions des paysages.

• Souligner la présence dans le territoire des ouvrages d’art remarquables (franchissements de la vallée) et les éléments de repères urbains qui mettent en scène la topographie.

Enjeu « Un maillage vert, support de continuités douces dans les tissus urbains »

2 objectifs sont associés à cet enjeu :

• Poursuivre la stratégie de recomposition paysagère et urbaine de l’axe D127 en lien avec le programme de réouverture de la Bièvre pour harmoniser les différents secteurs (traversées et franchissements, mode de déplacements doux / actifs, etc.).

• Requalifier et s’approprier les abords de l’autoroute A6 pour limiter les effets de coupure et déployer un réseau de traversées en lien avec les polarités urbaines (traversées et franchissements, mode de déplacements actifs, etc.).

Enjeu « La Bièvre redécouverte, le linéaire Bièvre-Lilas et les aqueducs, composantes territoriales »

3 objectifs sont associés à cet enjeu :

• Révéler le cheminement de l’eau et la végétation arborée présents dans la ville pour relier les pentes des coteaux à la Bièvre renaturée (noues, rigoles, caniveaux à ciel ouvert, bassins de rétention, etc.).

• Maintenir et renforcer les perméabilités des tissus urbains en s’appuyant sur le réseau d’espaces publics existants pour compenser les effets de la résidentialisation. Exemple : valorisation et prolongement du réseau de venelles à partir de la coulée verte Bièvre-Lilas.

• Conforter la nature existante dans les opérations d’aménagement et de construction, élément essentiel au développement de la biodiversité dans la ville (désimperméabilisation des sols, Pleine terre pour les végétaux, îlot de fraîcheur, infiltration de l’eau pluviale, etc.).

Quartier jardiné à Arcueil

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