Unité n° 3.3 – Les coteaux de la Seine

Fiche identité

Histoire

A partir de la deuxième moitié du 20^ème siècle, le territoire n’échappe pas aux politiques de logement, s’urbanisant progressivement au profit de grands domaines, puis de lotissements pavillonnaires. Ce développement s’accompagne de l’installation d’équipements publics.

Des versants agricoles productifs, il ne reste aujourd’hui que la trame des anciens vignobles et vergers, qui transparaît dans le parcellaire en lanière des pavillons et dans les tracés irréguliers des anciens bourgs (Orly, Villeneuve-le-Roi).

D5 à Choisy-le-Roi

Caractéristiques paysagères

Le coteau a constamment été occupé, cultivé puis habité. L’urbanisation s’est organisée en grappes et en villages-rues autour de l’ancienne route royale (D5).
La diversité des tissus juxtaposés fait ressortir quatre séquences urbaines distinctes :

1) le coteau faubourien d’Ivry-sur-Seine composé de maisons ouvrières, de bâti artisanal, d’équipements et de grands ensembles 

2) le coteau dense de Vitry-sur-Seine, caractérisé notamment par des poches d’habitats collectifs et/ou d’équipements publics ordonnés, de quartiers d’habitats individuels mélangés avec de l’artisanat, et de tissus de grands ensembles .

3) le coteau étagé de Choisy-le-Roi : il s’agit de la partie du coteau la plus proche de la Seine, dont l’implantation historique date du 16ème siècle. Il présente une ambiance de ville pavillonnaire qui se manifeste par une relative homogénéité bâtie, entre petits immeubles, maisons bourgeoises de villégiature et maisons individuelles allant du pavillon de banlieue aux maisons accolées

4) Le coteau abrupt de Villeneuve-le-Roi et d’Ablon-sur-Seine, qui se compose de bourgs anciens accrochés aux versants et aux tracés sinueux. Il se caractérise par une majorité de pavillons de diverses époques. Ces séquences citadines sont ponctuées de quartiers de grands ensembles (barres et tours) en renouvellement. Parmi ceux-ci, les quartiers Sud de Thiais et Choisy-le-Roi, les quartiers Est d’Orly (Pierre au Prêtre, Aviateurs, Calmette, Navigateurs, Saules, etc.), ou encore les tours du Grand Godet.

En outre, les espaces de nature sur le coteau prennent des formes très différentes : bois, parcs, squares, alignement d’arbres et jardins.

Immeubles ordonnancés à Ivry-sur-Seine

Enjeu « Des repères géographiques de compréhension du territoire »

2 objectifs sont associés à cet enjeu :

• Tirer parti des pentes et des échappées visuelles sur le grand paysage (hauteur des bâtiments qui respectent le relief, héritages historiques parcellaires et sentes, cœurs d’îlots végétalisés).

• Mobiliser la population pour participer à la qualité de ses paysages et de son territoire (jardins partagés lieu de rencontres et d’apprentissage).

Enjeu « Un projet commun autour de la N5 et des accroches avec la Seine »

1 objectif est associé à cet enjeu :

• Poursuivre les dynamiques de transformation à l’œuvre sur la N5 par l’établissement d’un projet paysager et urbain d’ensemble fixant le cadre préalable à toute opération de construction.

Exemple : prolongement des alignements d’arbres des rues perpendiculaires à la N5, prise en compte du parcellaire existant (ouverture visuelles, venelles ouverte) et recomposition des espaces publics.

Enjeu « Un maillage vert, support de continuités douces dans les tissus urbains »

2 objectifs sont associés à cet enjeu :

• Conforter les paysages des coteaux jardinés par la prise en compte de la situation géographique comme élément fondateur de tout aménagement dans les tissus urbains (jardins en lanières, désimperméabilisation des sols, gestion des eaux pluviales, restauration et préservation de la trame brune etc.),

• Développer les traversées et les sentes piétonnes pour relier les différents quartiers en lien avec les franchissements des faisceaux ferroviaires et de la Seine.

Exemple : ménager un fil conducteur végétal arboré (alignements, bosquets, isolés) dans l’espace public.

Enjeu « le linéaire des coteaux boisés et jardinés, composantes territoriales »

1 objectif est associé à cet enjeu :

• Composer des trames paysagères et des continuités écologiques stratégiques à toutes les échelles pour développer la biodiversité à partir des plantations existantes, comme outil principal de développement et de requalification des espaces publics, collectifs et privés.

Lotissement pavillonnaire à Thiais

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